4 façons de s’exprimer qui nuisent à la saine communication
Par Line Bolduc le 6 août 2015
SOURCE : lasolutionestenvous.com
Lors de mes études en PNL (programmation neurolinguistique), j’ai pu découvrir l’impact du langage, des expressions, etc. sur nos états intérieurs et nos résultats au fil des jours. Étant conférencière, auteure, formatrice en communication efficace, gestion de la pensée, du stress, des émotions et intervenante en santé globale, joie de vivre, etc. à travers différents pays, j’ai pu approfondir bien des concepts porteurs de mieux-être.
Récemment, je vous ai partagé un article sur les « ne pas » et pour y faire suite, je vous partage quelques réflexions sur la portée des …« oui mais »…ou des « mais », des « tu », etc. sur la qualité de nos communications avec soi et les autres.
Par exemple, le « mais » a un effet neutralisant, c’est-à-dire qu’il annule ce qui a été dit précédemment. Exemple : « C’est une bonne idée, mais il faudrait…» ; « C’est un bon moment, mais j’aurais tout de même aimé mieux demain. »
On pourrait ainsi remplacer le tout par : « C’est une bonne idée. Que penserais-tu qui serait une valeur ajouter pour rendre le tout encore plus merveilleux ? » Et dans l’autre cas : « C’est un bon moment. Est-ce que demain aurait aussi été possible pour toi comme autre option. » Vous direz peut-être que c’est comme chercher des poussières, « mais » ( 😉 ) il y a une bonne nuance tout de même.
- Question de faire un léger retour sur les Ne pas, j’expliquais dans mon dernier article paru sur la Solution est en vous et sur mon site internet, que le cerveau en fait abstraction. Si je vous dis : « Ne pensez pas à la Tour Eiffel. », c’est à ça que vous avez pensé. Donc, quelles sont vos pensées au quotidien versus vos résultats ? Il importe de s’exprimer avec ce qu’on veut réellement au lieu d’engendrer des vibrations comme dans ces phrases : « Je ne veux pas être malade. Je ne veux pas manquer d’argent. Je ne veux pas que mes enfants laissent trainer leur linge dans leur chambre, etc.».
- Concernant nos expressions maintenant. Avez-vous remarqué que si vous dites : « Je refuse d’aller au cinéma avec toi, je suis fatiguée », il y a une chance que l’autre se sente un peu mal. Toutefois, si vous dites : « Je préfère rester chez nous et me reposer car je suis fatiguée », c’est bien différent. Ou encore, si vous dites : « Je suis à bout de nerfs, j’ai trop de travail. » Observez que cette affirmation constitue une phrase démotivante. En contre partie, si vous dites : « Je me calme et je fais de mon mieux » c’est bien différent. Souvenez-vous simplement de prendre plaisir à ensoleiller, dynamiser votre langage.
- Attention au « Tu » également. Il blâme l’autre. Si on dit : « Tu ne fais jamais ci ou ça, Tu ne m’écoutes pas, Tu devrais… » Ceci amène expressément l’autre sur la défensive. Ce sera beaucoup plus constructif en utilisant le « Je » ou un style semblable. Ex : « Puis-je avoir ton attention quelques instants, j’ai quelque chose d’important à te dire. » Ou « J’aimerais qu’on prenne le temps de ressentir et d’écouter ce qu’on a à se dire tout doucement, etc. » Beaucoup plus agréable, on en conviendra ! On remarque alors qu’une saine communication sera toujours basée sur le respect de soi et de l’autre.
- Alors, revenons en aux « Oui mais ». On le sait, notre mental ou ce qu’on pourrait appeler le côté dérangeant de notre ego, aime bien le statu quo et les mécanismes de défense connus, même si cela est plus ou moins bon en soi. Une situation désagréable mais connue sera instinctivement plus confortable qu’une situation nouvelle et inconnue pour une majorité de gens. De là les « Oui mais ».
S’amuser à s’observer.
Pour le plaisir, vous pourriez en faire un jeu familial ou avec deux ou trois collègues et vous faire remarquer ces particularités linguistiques durant une journée ou deux. Vous allez vite apprendre à vous entendre les dire et avoir une meilleure supervision de vos pensées. En fait à la base de tout ça, le but est de maximiser vos réussites personnelles et professionnelles.Comment transformer le tout maintenant ?
Si vous vous entendez dire des « oui mais», amusez vous à reprendre votre phrase en y mettant un « donc ». Ce sera un changement radical. La phrase de tout à l’heure devient alors : « Cette personne m’épuise complètement au jour le jour, donc….» Ainsi, vous devez prendre une position d’acteur et devenir en action, au lieu de rester victime en quelque sorte. Vous devenez un chercheur de solutions et ça c’est motivant. Vous retournez à votre réel pouvoir personnel. Le mot pouvoir s’exprime ici dans le sens de capacité et non en termes de domination bien entendu. Sur cette nouvelle base, vous choisirez peut-être d’exprimer comment vous vous sentez, de proposer des choses, d’aller chercher de l’aide. Au lieu du « oui mais » vous pourriez aussi dire « parce que ». Ainsi, vous prenez position et c’est excellent pour l’estime et la confiance en soi. En voici un exemple : « Même si cette personne m’épuise, je ne peux réagir pour l’instant, parce que j’ai besoin de réfléchir à la meilleure approche possible. » C’est une nuance importante. Vous comprenez que le but n’est pas d’en faire une doctrine. Il s’agit juste d’apprendre à conscientiser nos schémas intérieurs et les dynamiser positivement au mieux. On a toujours le choix de nier, agir, fuir ou se plaindre. Un seul permet l’amélioration et c’est agir. Voici quelques exemples limitatifs et classiques de « mais » ou de « oui mais »- J’aimerais aller avec vous autres, mais je n’ai pas le temps.
- J’aimerais faire de l’exercice, mais je n’ai pas l’équipement et pas d’argent pour le gym.
- …Oui mais, si j’avais plus d’argent, je serais plus joyeux(-se).
- …Oui mais, que veux-tu j’ai été élevé de même.